« Tu m’as tellement déçue ! »,
clic de fin. Pour mieux comprendre
ce happy end, une mise en relief s’impose forcément. A l’heure où Facebook est roi et levé en étendard,
l’individualisme prend une part des plus omniprésentes dans nos vies, enfin
pour plus de quelques millions … Les amitiés se découvrent sur la toile en
poquant une photo par exemple, « j’aime ça… je te mets un pouce… On
devient pote… Ok génial tu fais d’ores et déjà partie de mes 150 amis… Super,
on ne se croisera jamais sauf via nos pages mais on pourra dire qu’on est de
grandes connaissances à l’occasion ! ». Mais le même schéma est opéré
pour dire ses quatre vérités à un vrai ami, non virtuel, cette fois.
Qu’importe, en un simple clic, et avec toute la lâcheté qui s’accompagne, il
est maintenant de rigueur, d’utiliser sa page plutôt que de se déplacer. En moins de deux semaines, j’ai pu de
près ou de loin constater ce changement radical dans nos modes de
fonctionnement.
Qu’avaient
fait ces personnes pour mériter un tel sort via la toile ? Dans les deux
cas, la même approche. Elles se sont données corps et âme dans des relations
qui à posteriori n’étaient fondées que sur du vent. Alors quoi, on déçoit les
gens à qui on a tout donné, notre aide, notre écoute, notre amitié, pour
certains nos couverts, nos sorties… mais au moment où l’on prend un peu nos
distances voire qu’on montre que nous aussi on existe, qu’on peut être
confrontés aux mêmes névroses… On nous lâche ? On nous envoie un simple
mail, sur Facebook qui plus est, pour dire à quel point on est déçu par le
comportement on ne peut plus angélique et dévoué de l’autre ?
Pourquoi ? Pas de réponse… Là extrapolons… sans doute car comme souligné
plus haut, l’individualisme est à son apogée… Les valeurs changent si tu
deviens faible pour certains on te zappe, pis, si tu n’es plus intéressant (rien
à y gagner) pour d’autres, même diagnostic. On déçoit en réalité sans savoir
réellement pourquoi. Le déclencheur ? Facebook ! Pourquoi encore une
fois ? Petite idée… si les gens arrêtaient d’aller épier la vie des autres
mais pensaient de temps en temps à les rencontrer, peut-être qu’on éviterait ce
genre de débordement… Car qui ne s’est pas déjà fait blacklister d’un wall
Facebook ? Qui n’a pas été pris à partie via son compte ? Qui
d’ailleurs ne règle pas ses comptes sur sa page ! Enfin peut-être qu’il
faut tout simplement trouver des potes plus intéressants.
Drôle
d’époque ! Alors oui, on va tous décevoir malgré nous un proche mais
rassurons-nous, la violence restera juste verbale, on aura juste à blacklister
ce pote indésirable et se retrouver fissa quelqu’un pour le remplacer avant que
lui aussi n’arrive à la date d’expiration. Mais qu’importe, Facebook compte des
millions d’amis potentiels.
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